LES ELEVES EN TECHNIQUES AUTOMOBILES CREENT LEUR ENTREPRISE

Le garage doit aider à apprendre comment gérer une entreprise
Tous les mercredis, les élèves de la 7e année Techniques Automobiles Appliquées de Technische Scholen Mechelen (TSM) ouvrent leur atelier aux voitures nécessitant une réparation. Le fait marquant est qu'ils ne se penchent pas sur des voitures de l'école elle-même, mais de clients réels. En collaboration avec Vlaamse Jonge Ondernemingen (Vlajo), TSM a créé, en effet, une mini-entreprise, à savoir un minigarage, pour les élèves. Le but est de leur procurer les connaissances nécessaires à la gestion d'une entreprise. CarFix est venu y jeter un coup d'œil un mercredi.
MINIGARAGE A L'ECOLE
A la demande des élèves

Il y a deux ans encore, les élèves de la 7e année Techniques Automobiles Appliquées du TSM suivaient deux heures de cours de français et deux heures de cours d'anglais par semaine. “A la demande des élèves, nous avons toutefois remplacé ces heures de cours par quatre heures de cours de gestion d'entreprise", raconte Dirk Goyvaerts du TSM. “De cette manière, ils ont aussi en poche une attestation de gestion d'entreprise au terme de leur 7e année, pour le cas où ils désireraient lancer leur commerce." Afin que les élèves aient une compréhension encore meilleure de la gestion d'une entreprise, une mini-entreprise a été créée en collaboration avec Vlajo, à savoir un garage.
Pour des clients réels
“Le mercredi soir, les clients amènent leur voiture et généralement, celle-ci doit être réparée en fin de matinée", explique Kris Van Calsteren, enseignant de pratique en techniques automobiles. Les clients de la mini-entreprise sont des enseignants de TSM ou peuvent être également des amis ou la famille des élèves. “Avec les étudiants, on détermine quel travail est accepté. Ceci se fait le lundi pendant la discipline Administration du garage. Nous sélectionnons les voitures sur la base du savoir-faire et du matériel dont nous disposons, et veillons naturellement aussi à ce que les dégâts soient divers et suffisamment riches d'enseignement. Cette semaine, par exemple, huit voitures aux problèmes variés ont été réparées, comme une courroie de distribution à remplacer, une batterie déficiente ou des problèmes d'embrayage ou de direction."
Chacun a sa fonction

“Les élèves établissent le planning, communiquent avec les clients, cherchent les pièces chez les fournisseurs, rédigent les devis et les soumettent aux clients, suivent le paiement des clients, tiennent la comptabilité, etc.", précise Kris Van Calsteren. “Chaque élève a sa fonction dans l'entreprise. On trouve un planificateur, quelqu'un qui facture, etc." Vlajo, dont le but est de stimuler l'esprit d'entreprise chez les jeunes, prévoit le cadre légal de la mini-entreprise, mais aide aussi à établir le plan d'entreprise et surveille aussi l'aspect financier. Ils ouvrent un compte bancaire et la comptabilité est contrôlée chaque mois par Vlajo.
Mettre la théorie en pratique
Le but est que les élèves en font une entreprise rentable. “Avant de pouvoir lancer l'entreprise, il a fallu récolter de l'argent", raconte l'enseignante en gestion d'entreprise, Gwen Verhaegen.
“Les étudiants sont parvenus à récolter un capital de départ de 300 euros en vendant trente actions de 10 euros. Pas vraiment beaucoup pour acheter des pièces, donc ils ont été confrontés dès le départ aux difficultés de la pratique du commerce.
Hormis l'apprentissage des trucs et astuces de l'entrepreneuriat, la mini-entreprise est l'outil idéal pour mettre en pratique la théorie vue au cours. Ils peuvent ainsi aisément établir le lien entre la matière que nous abordons dans la discipline Gestion d'entreprise, et leur mini-entreprise."