PTS CAMPUS BOOM INVESTIT € 120.000 DANS LE DEPARTEMENT TECHNIQUES AUTO
“ECOLES ET ENTREPRISES PEUVENT PARVENIR ENSEMBLE A UNE SITUATION GAGNANT-GAGNANT"
PTS campus Boom mise fortement sur des enseignants motivés à la fois techniquement et pédagogiquement qualifiés, une bonne collaboration avec les entreprises et une infrastructure actualisée. En 2013 a été établi un plan de vision pour le département Mécanique automobile, comportant un investissement de 120.000 euros dans l'infrastructure en cinq ans. Arnold Callay, directeur du campus, et Peter Van Den Bossche, conseiller technique, soulignent que les écoles et les entreprises ont besoin les unes des autres et peuvent ainsi parvenir à une situation gagnant-gagnant.
PTS CAMPUS BOOM
PTS (Ecoles Provinciales pour le Jardinage et la Technique) comprend trois établissements: PTS campus Boom, PTS campus Malines (siège social) et Centre Apprentissage et Travail Boom. Campus Boom compte environ 840 élèves et propose des orientations d'accès et des formations qui préparent au marché du travail. Ceci dans le domaine STEM (Science, Technology, Engineering, Mathematics), le premier degré étant une découverte de nombreuses techniques. Le second degré EST comprend six formations (Sciences Industrielles, Technique-Sciences, Electromécanique, Techniques du Bois), le second degré ESP trois (Installations électriques, Mécanique de Base, Travail du Bois). Les troisièmes degrés EST et ESP proposent resp. neuf et sept formations, dont Techniques Automobiles. Après la sixième année EST ou septième année ESP, on peut se spécialiser dans la discipline Auto, dans l'année Se-n-Se (Véhicules hybrides et électriques - Techniques automobiles appliquées) ou l'année de spécialisation ESP (Electricité automobile).
DISCIPLINE TECHNIQUES AUTOMOBILES

Pour l'heure, 56 élèves suivent l'orientation Techniques automobiles, avec possibilité de choix spécifique dès la cinquième année.
Peter Van Den Bossche (conseiller technique Mécanique automobile, Sanitaire, Techniques de refroidissement et de chaleur): “Les élèves EST achèvent leurs études avec les qualifications entretien et réparation. Les élèves EST disposent des connaissances du fonctionnement de la voiture. Le diagnostic est important et la poursuite des études pour un diplôme de bachelier dans la Technologie automobile fait partie des possibilités. Le département ESP reçoit 16 heures de pratique par semaine, le département EST 8 heures. Dans la sixième année est prévu un stage de deux semaines. Nous avons un flux entrant d'env. 50 à 60 élèves, soit notre capacité maximale. 15 individus par classe, c'est le maximum." Dans l'orientation Techniques automobiles appliquées (Se-n-Se, Secondaire-après-Secondaire), on se familiarise avec les systèmes alternatifs, durables tels que les véhicules hybrides et électriques. On effectue aussi un stage chaque semaine pour acquérir de l'expérience sur le lieu de travail. L'atelier et les labos sont équipés des tout derniers véhicules, avec une large couverture du diagnostic sur les réseaux de gestion du moteur et les accessoires. Les élèves apprennent à utiliser les appareils de diagnostic, effectuer les mesures de base et exercent leurs connaissances et aptitudes à l'aide de séries d'exercices élaborées.
Peter Van Den Bossche: “Les élèves ESP reçoivent des fiches pratiques ou des ordres de travail leur permettant de se mettre au travail. Ils vérifient le programme sur l'ordinateur, commandent le nécessaire auprès d'une entreprise avec laquelle nous collaborons, et notent les coûts. De cette manière passent ici environ 250 voitures par an. Les élèves EST reçoivent surtout des exercices pratiques autour du diagnostic."
PLAN DE VISION INFRASTRUCTURE
Il n'est pas toujours évident pour un conseiller technique de décider quelle orientation reçoit un investissement supplémentaire, confie Peter Van Den Bossche: “Nous avons établi en 2013 un plan de vision pour la discipline Techniques automobiles. Sur la base des ressources provinciales, nous avons doté le département d'un montant d'env. 120.000 euros de matériel actualisé en cinq ans. Songez à un nouveau pont élévateur, des ordinateurs, un testeur de phares, un démonte-pneu, un nouveau climatiseur, un véhicule électrique et hybride, des appareils de diagnostic, un appareil de purge de frein, un détecteur quatre gaz et des coffres à outils. Ceci accentue le dynamisme et l'enthousiasme."
COLLABORATION AVEC LES ENTREPRISES
Peter Van Den Bossche souligne qu'en plus d'une infrastructure actualisée, une bonne collaboration avec les entreprises est cruciale: “Je collabore avec 52 entreprises, surtout dans le cadre des stages. Nous avons reçu douze voitures à l'occasion d'un appel que j'ai lancé. Une telle collaboration doit grandir. Je nous présente auprès des entreprises, qui se rendent aussi ici. Nous organisons tous les deux ans une soirée entreprises au cours de laquelle nous exposons notre vision, et organisons une journée d'information avec des stands sous l'intitulé 'Quid après PTS?'."
Arnold Callay (directeur du campus) confirme: “L'enseignement doit suivre au mieux, voire même anticiper les développements techniques. Les plans d'apprentissage doivent être en avance sur leur temps. Autrement, nous évoluons à une autre vitesse. Il est dommage qu'il n'y ait pas de continuité dans le domaine de la politique de l'éducation, qui devrait continuer à mettre l'accent nécessaire et rester à jour avec l'industrie. La grande réforme de l'enseignement a débuté avec de bons sentiments, mais elle rate sa cible. On doit mettre fin aux cloisonnements, afin que les élèves soient engagés en fonction de leurs talents. L'industrie évolue énormément. Je songe aux voitures hybrides et électriques. Aux Pays-Bas, nous voyons partout apparaître des bornes de recharge. Une école ne peut pas tout faire seule. Nous avons besoin de l'industrie. Les entreprises investissent déjà beaucoup et j'espère qu'elles continueront d'aider les enseignants à acquérir le savoir-faire requis en matière de nouvelles techniques."
LES ENSEIGNANTS A JOUR
Arnold Callay explique la vision de l'école en matière d'offre d'un bon enseignement: “Pour nous, tous les élèves sont égaux et ont droit à l'enseignement. C'est dans le souci des jeunes que nous accompagnons les élèves vers le bon choix. Nous travaillons avec la facture maximale, ce qui est possible par une bonne administration provinciale. Par ailleurs, nous écoutons les besoins des enseignants et essayons de les maintenir au courant au mieux via des recyclages et des formations. Le conseilleur technique collabore avec l'accompagnateur des élèves. La communication joue ici un rôle important. Nous attirons l'attention des jeunes sur l'attitude, menons des entretiens personnels, aussi avec les parents, et organisons des soirées d'information et une journée portes ouvertes. Pour nous, cela reste toutefois un gros défi de trouver les bonnes personnes qualifiées tant sur le plan technique que pédagogique, et de les maintenir motivées et bien au courant."
“Importance connaissances de base"
Les 30 heures de cours par semaine dans l'orientation Se-n-Se Techniques automobiles appliquées comprennent 2 heures de Forma-tion Générale (anglais/français), 16 heures de Formation Technique (carburants alternatifs, électricité/électronique auto, diagnostic et gestion du moteur, propulsion électrique, système de propulsion hybride (ICT) et 12 heures de stage (stage/formation par le travail).
L'enseignant Hans Verhulst (à droite): “Les entreprises s'attendent à ce que les élèves aient une bonne base, mais soient aussi au courant des marques et appareils spécifiques. Il n'est pas non plus facile de rester au courant pour l'enseignant. Je suis des recyclages dans différentes entreprises, mais nous devons éviter d'être trop spécialisés. Une école doit viser à représenter toutes les marques, mais ceci est tout un défi."
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La formation duale doit être une plus-value pour chacun"
“Ce qui est actuellement sur la table, ne constitue pas encore une grande plus-value pour l'industrie automobile", confie le directeur du campus Arnold Callay quand nous demandons sa vision sur la formation duale (voyez notamment CarFix mars 2019).
“J'accepte mal le fait d'être lié à une marque. L'aspect pédagogique pose aussi problème. Vous devez réellement traiter avec de grandes entreprises qui ont une culture de formation.
C'est aussi ce que révèlent les meilleures pratiques en Allemagne.
Nous voyons que le système fonctionne aussi dans la chimie, mais moins dans les entreprises plus petites. Cela doit être une plus-value pour chacun."