“LA CONCEPTION POUR LE SECTEUR DES SOINS EST UNE SPECIALITE"
Architectengroep psk met un soin particulier a realiser des maisons de soins
Au Limbourg et même au-delà des frontières de la province, lorsqu'on s'intéresse à un projet dans le domaine des soins et qu'on demande qui l'a réalisé, on a de fortes chances d'entendre Architectengroep PSK. Pendant des décennies, ce bureau s'est spécialisé dans le secteur des soins de santé, des hôpitaux aux instituts psychiatriques en passant par les centres de soins résidentiels et les résidences-services. Par ailleurs, Architectengroep PSK a toujours continué à se consacrer au marché des bureaux et aux gros projets résidentiels. Entretien avec le directeur Guido Ieven et avec Danny van der Molen et Liesbeth Rega, architectes.
VISION DE CONCEPTION
Comment un bâtiment contribue-t-il à des conditions de travail idéales pour le personnel d'un centre de soins résidentiel ou d'un hôpital? Comment créer une ambiance familiale pour les résidents d'une maison de repos? Quelles sont les attentes d'un patient pour un lit d'hôpital? Chez Architectengroep PSK, on connaît la réponse à ces questions. Les concepteurs du groupe peuvent donc répondre de manière créative aux attentes des maîtres d'ouvrage et des résidents, et ce dans les moindres détails. “En outre, nous maîtrisons parfaitement la réglementation technique et financière. C'est indispensable pour pouvoir assister le client de manière optimale dans le processus de construction. Pour beaucoup, il s'agit d'une entreprise unique."
Fonctionnement vertical
Les projets d'Architectengroep PSK ne se laissent pas grouper sous un dénominateur commun. Si l'on veut vraiment identifier une constante dans l'architecture de ce bureau, on en arrive à l'utilisation de la brique. “Il s'agit d'un matériau durable avec un coût honnête. De plus, aucun autre matériau ne vieillit aussi bien que la brique. En jouant avec de nouveaux matériaux et techniques, nous évitons le risque de monotonie dans l'architecture. C'est dû à notre fonctionnement vertical: en principe, l'architecte qui dessine la première ligne pour un projet sera celui qui choisira les rideaux à la fin. Au sein d'Architectengroep PSK, il y a toujours quelqu'un qui est au courant de l'ensemble du parcours de construction. C'est aussi un atout pour les maîtres d'ouvrage et les entrepreneurs", déclarent Guido Ieven et Danny van der Molen.
Total cost of ownership
En outre, les concepteurs visent une grande facilité d'emploi. L'organisation d'un centre de soins résidentiel ou d'un hôpital est réfléchie. “Dans notre approche, nous essayons au maximum d'accorder une place centrale aux fonctions de service et d'organiser les différents départements tout autour. Cela limite les distances à parcourir pour le personnel. Même ce petit détail apparemment insignifiant a de grosses conséquences pour un établissement de soins. Si le personnel peut effectuer des distances plus courtes, il peut répondre plus rapidement aux demandes des patients, cela améliore le bien-être du collaborateur et a une répercussion sur l'organisation, tant au niveau de l'image que des coûts d'utilisation", explique Guido Ieven. Quand on parle de coût d'utilisation, on pense au coût total de possession. “Un point d'attention important dans la conception et dans le choix des matériaux mais on ne le chiffre pas vraiment. En fonction de notre expérience et notre connaissance, nous choisissons des matériaux avec une grande longévité et un faible coût d'entretien. Nous jouons aussi là-dessus sur le plan conceptuel en évitant de choisir dix matériaux ayant des exigences d'entretien différentes", dit Liesbeth Rega.
LES NOUVAUX MAITRES D'OUVRAGE
Pour Architectengroep PSK, la conception d'un projet est quelque chose de global où l'on s'intéresse aussi bien à l'organisation interne qu'à l'aspect architectural et à l'aspect urbanistique. “Lors de la conception d'un centre de soins résidentiel, l'intimité arrive indéniablement en tête des priorités. Nous essayons de nous distancier de la grande échelle d'un projet. En interne, on commence par discuter du nombre de résidents par catégorie d'âge. Ensuite, nous réfléchissons à la longueur des couloirs: comment pouvons-nous y insérer des points de repos ou y apporter un certain rythme? Nous prévoyons aussi beaucoup de lumière naturelle et des espaces de vie agréables. Cela peut se manifester par plusieurs petits volumes de construction qui peuvent être reliés par des baies vitrées, des terrasses etc.", expliquent les architectes Danny van der Molen et Liesbeth Rega.
Une autre façon de penser
“La marge attribuée aux concepteurs n'est plus ce qu'elle était autrefois. C'est dû à la modification du paysage des maîtres d'ouvrage. Avant, la construction et la gestion des centres de soins résidentiels étaient souvent le terrain privilégié des CPAS et d'ASBL. Aujourd'hui, beaucoup d'acteurs privés commerciaux sont venus d'ajouter. Ils examinent un projet avec un regard totalement différent et considèrent généralement le prix comme le facteur le plus important. Pour illustrer ça avec un exemple: dans les couloirs, nous aimons travailler avec des niches au niveau des portes de chambre. Lorsqu'on place les portes l'une en face de l'autre deux par deux, ce genre de niche crée un élargissement ou une espèce de petite place dans le couloir. Cela donne une ambiance particulière. Il est aussi important d'avoir suffisamment de place pour le transport interne du matériel roulant comme les lits. Les investisseurs privés y voient un coût supplémentaire ces murs coûtent plus cher que les murs droits qui, en outre, augmente la surface. Bref, chaque type de client a sa propre façon de penser", déclare le trio.
Des règles différentes
Le différent type de maître d'ouvrage oblige aussi à respecter d'autres règles. “Les maîtres d'ouvrage privés doivent respecter les normes minimum pour une chambre de maison de repos alors que les ASBL et les CPAS, qui comptent sur des subsides, doivent répondre aux exigences VIPA. Les principes sont totalement différents. Malgré la différence au niveau du type de maître d'ouvrage, il reste difficile de réaliser toutes les fonctions sur la surface prévue avec le budget établi. Nous remarquons également que les maîtres d'ouvrage se concentrent de plus en plus sur certains groupes-cibles: un projet qui s'adresse aux résidents aisés pourra avoir un tout autre aspect qu'un centre de soins résidentiel standard. Cette évolution du marché n'est pas une mauvaise chose en soi car elle diversifie l'offre de centres de soins résidentiels."
PERCER DE NOUVEAUX MARCHES
Un nuage noir qui plane au-dessus du paysage des soins de santé est la limitation des reconnaissances et la réduction des subsides VIPA pour les nouveaux dossiers. Le ministre travaille à un nouveau système de subsides. “Cela fait déjà deux ans que nous ressentons cette incertitude. Récemment, le ministre a donné une idée de ses nouveaux projets, ce qui a rendu les initiateurs plus audacieux, mais cela ne sera jamais comme c'était autrefois. En tant que bureau, nous avons répondu à cette incertitude en nous concentrant à nouveau de manière plus intensive sur le marché des bureaux et les gros projets résidentiels, comme au début d'Architectengroep PSK", explique Guido Ieven. Sur le marché des bureaux, nous prévoyons entre autres un nouveau showroom pour Steenfabriek Nelissen et le réaménagement d'un projet de bureau à Diegem. “Pour le projet à Diegem, on nous a confié la mission de transformer quatre immeubles de bureaux isolés en un seul ensemble tout en ajoutant des fonctions supplémentaires et en implémentant le principe du 'nouveau travail'", explique Liesbeth Rega. “Pour les projets résidentiels, les missions varient au niveau de la taille et de la région. Ainsi, les travaux à la Résidence De Beel (cinquante appartements) à Diest battent leur plein."
PSK À PROPOS DE ...
... Adjudications-concours
“Nous devenons de plus en plus sélectifs concernant les concours auxquels nous participons. L'an dernier, nous avons mis deux FTE sur les concours. Cela représente un sérieux investissement et souvent, cela reste un coup de dés: en effet, il faut proposer un projet sans aucun contact avec l'initiateur, juste sur base d'une note écrite. Lorsque notre point de départ ne correspond pas à la vision du maître d'ouvrage, il y a de fortes chances que tout ce travail ait été effectué pour rien. De plus, l'évaluation n'est pas une donnée objective. Et puis, les maîtres d'ouvrage imposent de fameuses exigences concernant la livraison du dossier sans que l'on ait la moindre indemnisation en contrepartie. Mais les architectes aussi tentent de se damer le pion mutuellement."
... Durabilité
“Un bâtiment durable figure en tête despriorités de chaque maître d'ouvrage. Pour Architectengroep PSK, c'est une évidence, qui fait intégralement partie du processus de conception. Même si nous remarquons un revirement dans la manière dont le maître d'ouvrage aborde cette matière peut-être sous l'influence de l'attention dont elle fait l'objet dans les médias il s'avère toujours que les éventuelles économies se font au détriment de la construction durable. L'emploi de techniques alternatives se limite alors souvent à ce qui est imposé par la loi."
... Les nouveaux subsides
“Les subsides VIPA sont gelés depuis quelques années. Le ministre a annoncé un tout nouveau règlement de subsides, qui sera davantage lié à la personne. Cette nouvelle approche aura une grosse influence sur l'avenir du secteur des soins, tant pour les professionnels que pour les personnes âgées."
... Le maître-architecte du gouvernement flamand
“Un précédent maître-architecte a déclaré que l'expérience d'un bureau établi n'est pas un atout dans la conception d'un projet (de soins) étant donné la réflexion stéréotypée et le manque de créativité'. Quels tristes propos, quand on sait que c'est justement l'interaction entre l'expérience des seniors et la créativité des jeunes dans un bureau comme PSK qui contribue à la réussite des projets!
