"L'hôpital de l'avenir n'existe pas ..."
Mais la flexibilité du campus AZ Alma le prépare au futur
Pour arch. Jo De Maesschalck, l'aspect le plus important qui a été demandé au projet, c'est la flexibilité.”La presse et la direction aiment utiliser l'expression 'hôpital de l'avenir',” explique-t-il, ”mais la réalité est différente. Les études et les travaux préparatoires pour ce projet ont déjà débuté en 2004, la phase de mise en œuvre a pris pas moins de dix ans. Il se passe autant de temps autour d'un tel projet que c'est déjà formidable de pouvoir réaliser un hôpital adapté aux besoins d'aujourd'hui."
LE SECRET D'UN HOPITAL A L'EPREUVE DU FUTUR
“La seule chose que vous puissiez faire en tant que concepteur, est de prévoir la flexibilité nécessaire, de manière à ce que, lorsque le bâtiment devra répondre à des exigences et des idées changeantes, il pourra être adapté. Dans le cas de l'AZ Alma, la symétrie et le squelette en béton jouent pour cela un rôle décisif.”
Flexibilité jusqu'à la phase de mise en œuvre
Au moins aussi important, c'est d'avoir une équipe flexible pour la conception et la construction. Les changements n'attendent en effet pas le moment de la livraison du projet.
”Lorsque nous avons débuté le projet de l'AZ Alma, il n'était pas encore question des normes PEB dans un hôpital, dit De Maesschalck. ”L'éclairage LED n'en était encore qu'à ses balbutiements et la conception des soins était alors différente. Nous avons là aussi autant que possible suivi l'évolution.”
Déjà pendant la phase de mise en œuvre de l'AZ Alma, quelques adaptations ont été réalisées. Ainsi, le devis initial a été adapté pour inclure l'éclairage LED – après qu'une partie de l'éclairage ait déjà été installée dans le garage – pour étendre le département gériatrie, pour ajouter une clinique contre la douleur, pour revoir un certain nombre de blocs opératoires et pour revoir le choix du matériel. Tout cela, sans dépasser le budget initial du projet.
Et maintenant?
Entre-temps, bien que l'AZ Alma ait été livré depuis plusieurs mois et mis en service, il semble bien que le travail ne soit pas encore terminé. ”Nous travaillons actuellement à l'extension de l'hôpital avec un nouveau poste de médecin de garde. Il viendra au-dessus du département des urgences et s’intégrera parfaitement dans l'évolution vers un plus grand ensemble de soins, dans lequel tout s'intègre avec justesse”, dit encore De Maesschalck. ”Le projet de poste de garde est entre-temps sur la table, et donc prochainement, nous pourrons à nouveau intervenir.”
LES LEÇONS DU PASSE
Selon De Maesschalck, beaucoup de connaissances et d'avis pour les adaptations du projet venaient de problématiques et expérimentations vécues dans les anciens hôpitaux. ”C'est justement parce que le projet a pris tellement de temps, qu'on n'a pas pu éviter de faire entre-temps quand même quelques travaux de rénovation sur les anciens campus. Tout cela nous a permis de faire quelques tests.”
Les anciens hôpitaux ont, en effet, été des terrains d'essais pour la répartition des chambres et pour les matériaux. Des chambres tests ont été construites et des matériaux ont été essayés pour leur durabilité, leur entretien, leur standardisation, leur prix, etc.
C'est ainsi que les choix ont été faits pour des plaques de ciment pour les revêtements muraux – ”plus solides et plus rapides à travailler que le Gyproc”, précise De Maesschalck – et pour un revêtement en PVC qui recouvre le mur jusqu'à une hauteur de 1,1 m comme du lambris. Les problèmes existants dans les anciens campus ont aussi inspiré la hauteur des parapets en verre sur les passerelles dans l'atrium: afin de prévenir les suicides, elle a été portée à 2 m de hauteur. ”Les expériences dans l'ancienne clinique ont eu un impact important sur la mise en place de l'AZ Alma”, résume De Maesschalck
