STIMULER LES AMENAGEMENTS CYCLABLES LOCAUX
A quoi ressemble, selon vous, l'infrastructure cyclable idéale du futur?

Ajoutez encore tous les litiges juridiques de ces gens qui ne sont, et je le comprends, pas d'accord. Cela ralentit les choses. Nous constatons souvent aussi que nous n'avons à certains endroits simplement pas de place pour des pistes cyclables plus nombreuses et/ou plus larges. Il n'est p.ex. pas possible dans le cas d'un bâtiment historique de le démolir ou de le déplacer ... Si je dois choisir entre une infrastructure cyclable plus nombreuse ou plus large, j'opte avant tout pour la première. Mais cela est donc indépendant du fait que cela n'est vraiment pas possible à certains endroits et que nous devons tous tenir plus compte les uns des autres. Cela semble banal, mais voilà de quoi il s'agit dans la pratique. Les chemins de halage et les voies cyclables rapides fonctionnent de mieux en mieux, mais je reçois alors des plaintes sur de trop grandes différences de vitesse. Il faut sur ce plan plus tenir compte les uns des autres. Je ne peux pas lâcher la police sur les chemins de halage ou placer une caméra à vélo partout."
Une attention particulière est donc accordée aux aménagements cyclables?
“Là aussi, nous avons, en effet, une augmentation sensible du budget. Pour l'infrastructure cyclable, je ne dispose toutefois pas d'autant de moyens. Littéralement, car le gros de l'infrastructure cyclable se situe au niveau des administrations locales. Mais je trouve qu'en tant qu'autorités, nous devons montrer l'exemple et essayer que notre exemple soit suivi par les administrations locales. C'est pourquoi nous notons là aussi une augmentation historique des budgets. Nous nous approchons du cap de 100 millions d'euros et faisons aussi en sorte de pouvoir consacrer les possibilités de subvention car j'ai un petit fonds de subvention de 10 millions d'euros
aux projets d'infrastructure cyclable locaux. Normalement, ce fonds n'était même pas épuisé, car on partait du principe que l'administration locale même devait prendre l'initiative d'introduire un dossier de subvention. Comme elle ne le faisait pas, ces dix millions d'euros n'étaient même pas épuisés. Je compte y remédier. Les critères pour entrer en ligne de compte pour un financement sont tout d'abord élargis. Des expropriations peuvent à présent p.ex. être financées par moi. Nous veillons deuxièmement dans certains cas à financer à 100%. Cela signifie que la commune ne doit rien payer du tout du coût d'investissement réel et des travaux d'infrastructure. En bref: nous faisons en sorte qu'il soit plus difficile pour les administrations locales de dire 'non' et plus facile de dire 'oui'."
VISION DE L'AVENIR
Qu'est-ce qui fera de vous un ministre de la mobilité et des travaux publics satisfait à la fin de votre mandat?
“J'en reviens au point de départ, à savoir la sécurité routière dans notre pays. Qu'on puisse vraiment parler d'un renversement de tendance au cours de cette législature avec une forte diminution du nombre de décès sur les routes. Nous avons même l'ambition de réduire entre 2014 et 2020 de moitié le nombre de décès sur les routes en Flandre, c'est-à-dire de passer de 400 à 200. Cela est très ambitieux. Deuxièmement, je serais satisfait si nous pouvions avoir enrayé l'augmentation des bouchons. Mais je crains que ce ne soit pas encore pour cette législature. Je veux surtout que d'ici la fin de mon mandat, nous ayons ouvert des perspectives au moyen de gros investissements dans l'infrastructure routière et de la percée dans de grands projets comme la liaison Oosterweel et le Ring de Bruxelles. Je veux, au cours de cette législature, vraiment faire quelque chose de tous ces milliards que nous avons dégagés pour pouvoir donner ce coup de pelle dans le sol. Il est donc très important pour moi de pouvoir ouvrir des perspectives, non seulement dans l'infrastructure routière, mais aussi dans les alternatives."
“Il est tres important pour moi de pouvoir ouvrir des perspectives, dans l'infrastructure routiere, mais aussi dans les alternatives"