IDENTIFICATION RAPIDE ET CORRECTE DES VITRAGES
METHODES POUR LA RECONNAISSANCE ET L'ANALYSE DES VITRAGES
Simple, double ou triple; avec ou sans revêtement; trempé, stratifié ou ignifuge, … L'offre de vitrages est étendue et évolue sans cesse. Mais comment peut-on savoir si le vitrage livré satisfait aux spécifications demandées? Et comment peut-on contrôler quel type de vitrage est déjà présent dans les fenêtres? Dans cet article, nous commentons les différentes façons de reconnaître et d'analyser le vitrage, et nous approfondissons les avantages et les désavantages de chaque système.
POURQUOI LA RECONNAISSANCE DU VERRE?
Cela vaut la peine de savoir quel matériau vous avez en main. Cela commence sur le chantier, à la réception d'une commande, mais joue aussi un rôle pour les vitrages déjà placés. Quand une partie vitrée doit être remplacée, par exemple, il est important que le nouveau verre montre les mêmes propriétés techniques et esthétiques que le reste du verre. Un verre avec un autre revêtement que le vitrage original peut, entre autres, délivrer une différence de couleur indésirable. Il peut également être utile d'analyser le vitrage existant dans les projets de rénovation. Sur la base de ces données, on peut, en effet, étudier quels sont les avantages énergétiques que procure le remplacement du vitrage. Plus les types de verre, revêtements et compositions sont nombreux sur le marché, plus cette mission devient importante, mais aussi plus difficile. Nous examinons les différents marquages, appareils et méthodes qui peuvent aider le menuisier.
MARQUAGES

Espaçateur
La première étape dans la reconnaissance est toujours une inspection approfondie de l'espaçateur. Tous les producteurs de verre belges, affiliés à la Fédération de l'Industrie du Verre (FIV), prévoient un marquage sur l'espaçateur. Ce marquage mentionne généralement le nom du fabricant et la date de fabrication, de telle sorte que la période de garantie du vitrage peut être aisément vérifiée. Pour faciliter la traçabilité et le remplacement du verre, de nombreux producteurs donnent également des informations plus spécifiques. Celles-ci peuvent varier du numéro de commande à la composition complète du verre, y compris les épaisseurs du verre et de la lame d'air, la position et l'identification de revêtements éventuels et la présence de, par exemple, un remplissage de gaz ou un verre feuilleté (voir encadré sur la page suivante). Certains producteurs permettent même d'accéder à la fiche technique complète du vitrage via un code ou un numéro d'identification, avec la mention notamment des prestations thermiques et acoustiques spécifiques. La valeur Ug déclarée doit toujours être calculée conformément à la norme européenne NBN EN 673:2011 en vigueur. Le marquage sur l'espaçateur offre les informations les plus fiables et prime sur tous les autres signes distinctifs. En Wallonie, le marquage est, en outre, une exigence pour entrer en ligne de compte pour les primes d'énergie.
Poinçons
Outre le marquage sur l'espaçateur, différents types de verre sont également pourvus d'un poinçon. C'est le cas sur le verre trempé, le verre semi-trempé et le verre trempé avec soak test. Le poinçon se trouve généralement dans l'un des angles du verre, mais peut également être appliqué sur le chant du verre trempé/semi-trempé/heat soaked.

En haut: Pas de décoloration visible. Selon le test de la flamme, aucune couche de métal n'est présente
En bas: La seconde flamme montre une décoloration rouge. En d'autres termes, un revêtement est présent du côté intérieur de la première plaque de verre (photos: VGI)
DETERMINER LA POSITION DU REVETEMENT
AVEC LE TEST A LA FLAMME
Principe
Le test de la flamme est utilisé pour vérifier de façon simple et rapide si un double ou triple vitrage est muni d'un revêtement et où se trouve précisément ce revêtement. Pour le test, on tient une flamme ou une lumière LED blanche devant la vitre. En fonction de la composition du verre, la flamme sera réfléchie quatre fois (double vitrage) ou six fois (triple vitrage). Si toutes les flammes réfléchies ont la même couleur, aucun revêtement n'est présent et il ne s'agit donc pas de verre HR. Si une différence de couleur apparaît, la règle est que le revêtement se trouve sur la couche qui correspond à la flamme réfléchie avec la couleur déviante. Si, par exemple, le second reflet a un autre couleur, on peut déduire qu'un revêtement est présent sur l'intérieur de la première plaque de verre. En principe, il suffit d'exécuter le test de la flamme d'un seul côté du verre.
Imprécisions
Sur le verre HR d'une ancienne génération, une évidente décoloration rouge apparaîtra à hauteur du revêtement. A l'heure actuelle, il existe différents revêtements sur le marché, qui reflètent chacun une autre couleur. Par l'évolution technique des couches de métal, le contraste avec la réflexion ordinaire est de plus en plus petit. Ceci permet de déterminer quel revêtement est précisément présent, mais il peut être difficile de constater la différence de couleur. En cas de doute, il peut être particulièrement utile dès lors d'effectuer également le test de l'autre côté de la vitre, bien que ceci ne soit pas une garantie que la différence de couleur y est bel et bien observée.
Alternatives
La présence d'une couche de métal peut aussi être vérifiée avec un stylo à bille. On tient alors la pointe du stylo contre le verre. Quand la véritable pointe et la pointe réfléchie se touchent, un revête-ment est présent sur ce côté. Contrairement au test de la flamme, le test du stylo à bille doit être exécuté sur différents côtés. Pour le triple vitrage, celui-ci n'est dès lors pas adéquat. Les autres façons de déterminer la position du revêtement sont via le dénudage – le revêtement est enlevé tout autour – et via l'étiquetage – l'étiquette se situant sur la tablette de verre avec le revêtement.