entreprise de toiture fondée en pleine crise du coronavirus

"Tout le monde voulait rénover pendant les confinements"

La dernière période du coronavirus n'a pas été la plus évidente pour lancer sa propre entreprise. Pourtant, Laudelino De Roose et Elisa Geerard ont franchi le pas. Et avec succès, semble-t-il. Ensemble, ils ont créé leur entreprise de toiture et après seulement quelques années, les premiers employés ont été embauchés. Entre-temps, ils continuent d'asseoir leur bonne réputation et leur renommée, principalement en plaçant la barre très haut pour eux-mêmes.

Laudelino a 28 ans et a étudié la Menuiserie au PTI d'Eeklo. "Pendant ma dernière année de Menuiserie, j'ai fait un stage chez un menuisier local, pour lequel j'ai travaillé pendant plusieurs années par la suite. J'y ai appris les ficelles du métier. En 2017, j'ai voulu changer de cap et je suis allé travailler pour un couvreur bien connu dans notre région."

Tous les types de toits

"Nous sommes spécialisés dans la couverture, qu'il s'agisse de toits plats ou de toits en pente", ajoute Elisa. "Pour les toits plats, nous n'utilisons que de l'EPDM. Pour des raisons d'assurance entre autres, nous n'incluons pas le roofing dans notre gamme. Avec les toits en pente, nous ne nous soucions pas vraiment du matériau de couverture que les clients choisissent: tuiles plates, tuiles ondulées, tuiles plates, ardoises ... tout est permis."

"L'effervescence des confinements se poursuit"

"La forme du toit peut également varier considérablement, allant d'un toit à deux pans à un toit à quatre pans, passant par un toit avec noue et arêtier. Il va sans dire que nous intégrons également des fenêtres de toit de toutes tailles et de toutes formes dans nos toitures. Si nécessaire, nous pouvons également nous charger du désamiantage, dans le respect des règles de l'art. Une fois la toiture terminée, l'isolation du toit est installée conformément aux directives prescrites. Nous pouvons appliquer différents types d'isolation. Bien entendu, nous disposons des certificats nécessaires, de sorte que les clients peuvent, s'ils le souhaitent, demander des primes pour leur isolation. Enfin, nous pouvons également fournir des revêtements de façade. Laudelino a également appris à installer des fenêtres et des portes, mais nous ne proposons ce service que dans le cadre de projets globaux."

D'abord en activité complémentaire

"Mon mari et moi avons toujours voulu être indépendants", explique Elisa. "Après avoir appris les ficelles du métier auprès d'un menuisier et d'un couvreur, Laudelino a été de plus en plus sollicité pour franchir le pas vers une activité indépendante complète. En janvier 2018, il a franchi ce seuil et a commencé à travailler en tant qu'indépendant en activité complémentaire. Un client important a voulu réfléchir activement avec nous et grâce à lui, il a pu commencer en à titre principal en novembre de la même année. Heureusement, j'ai une formation de comptable et, avec mon ancien employeur, j'ai pu tout mettre en place assez rapidement. Notre croissance a été légèrement plus rapide que prévu, c'est pourquoi, depuis fin mai 2019, nous sommes passés en société, société dans laquelle Laudelino et moi-même siégeons en tant qu'administrateurs. Nous avions toujours besoin d'un coup de main et, de temps en temps, quelqu'un venait nous aider, mais nous avons récemment engagé notre premier véritable employé. Celui-ci a commencé en mars."

le Coronavirus a donné un coup de pouce

Démarrer et réaliser une croissance en pleine période de Coronavirus n'est pas la tasse de thé de tous les indépendants. Mais De Roose n'a pas beaucoup souffert de la crise. "Au moment du premier confinement, cependant, nous nous sommes tout de même inquiétés", se souvient Elisa. "Nous avons constaté que les demandes d'offres se sont arrêtées et que Laudelino a dû soudainement regrouper tous les petits travaux pour avoir encore assez de travail. Mais la roue a vite tourné. Lorsque tout le monde a été contraint de rester à la maison, il semblait que tout le monde voulait soudainement se mettre à rénover. Cette effervescence est toujours d'actualité, même si j'ai également besoin de soutien pour faire avancer les choses sur le plan logistique et administratif."

personnes privées

La clientèle de De Roose se compose principalement de personnes privées. "Nous avons travaillé avec un promoteur immobilier pendant un certain temps, mais lorsque la direction a changé, le courant ne passait plus aussi bien. Jusqu'à présent, nous avons simplement les meilleures expériences avec les clients privés. Et ce, grâce à une communication ouverte et honnête. Si le client a une question, il obtiendra toujours une réponse honnête de notre part, même s'il n'aime pas cette réponse ou s'il en attendait une autre. Les bons accords font les bons amis. Il ne sert à rien de promettre à un client qu'un travail sera fait à une certaine date si vous savez à l'avance que ce timing est absolument impossible."

"Nous essayons d'anticiper la crise des matériaux en achetant de grandes quantités"

"Il arrive que le contact se fasse par l'intermédiaire d'un architecte, mais généralement nous nous adressons directement au client final. Nos clients ne se trouvent pas seulement dans la région de Lievegem. Récemment, j'ai reçu une demande de prix d'une personne d'Anderlecht. Parfois, nous nous demandons même comment ils ont obtenu nos coordonnées. Récemment, Laudelino a travaillé pendant quelques semaines à Schilde et bientôt il devra se rendre à Londerzeel. Ce n'est pas si près de la porte."

Anticiper la crise des matériaux

La crise du coronavirus semble à peine conjurée que la crise des matériaux se profile déjà à l'horizon. Elisa tente également d'y faire face. "Nous essayons d'anticiper un peu en achetant en grandes quantités et en les stockant nous-mêmes. Nous disposons d'un entrepôt de 520 mètres carrés à Aalter. On peut y stocker pal mal de choses. Mais ce n'est pas évident. c'est ainsi que notre fournisseur de matériaux d'isolation nous a prévenus que ses produits se feraient rares dans un proche avenir."

Camion

Malgré les crises mentionnées ci-dessus, Elisa Geerard ne voit pas l'avenir de manière trop sombre. "Il y aura toujours un besoin en charpente et en couverture", prédit-elle. "Je suis convaincue que nous aurons toujours du travail. L'essentiel est donc d'être en mesure de faire ce travail aussi bien et efficacement que possible. C'est pourquoi je travaille actuellement sur le dossier de financement pour l'achat d'un camion. Cela rendra notre travail beaucoup plus facile. Ajoutez à cela un soutien administratif supplémentaire, plus les deux stagiaires dont nous sommes très satisfaits, et vous comprenez immédiatement que nous ne devrons pas rester sans rien faire dans la période à venir. Nous avons déjà promis à un stagiaire qu'il pourrait commencer à travailler ici avec un contrat à durée indéterminée après son stage. S'il le fait, nous aurons trois employés à plein temps et deux sous-traitants. Un camion et éventuellement un espace de stockage supplémentaire ne seraient pas un luxe."

Jamais entièrement satisfaits

Laudelino et Elisa ont un plan clair pour l'avenir. "Mais nous sommes tellement exigeants qu'il se peut que nous ne soyons jamais complètement satisfaits", dit Elisa. "Nous sommes très perfectionnistes. Nous voulons offrir à nos clients un service unique. Nous savons que nous ne sommes pas les moins chers, et nous ne voulons pas l'être, mais nous voulons offrir une qualité qui surprend agréablement nos clients. Et nous avons remarqué que cela porte ses fruits. Naturellement, nous entendons aussi ce que les gens disent de nous par le bouche à oreille. Et si nous pouvons nous fier à ce qui se raconte, nous nous en sortons bien. Les clients savent qu'ils peuvent s'adresser à nous pour bénéficier un service impeccable. Et cela se reflète également sur nos employés. Nous sommes exigeants, nous le savons, mais en même temps, ils peuvent réaliser de beaux projets ici et disposent des meilleurs équipements pour faire leur travail. La barre est donc placée très haut. Nous voulons que nos employés réalisent des projets comme s'il s'agissait de leur propre entreprise."