INTEGRATION IMPECCABLE
DE LA PROTECTION ET DE L'ACCESSIBILITE

Pour l'intégration d'un système de contrôle d'accès dans un bâtiment public, il n'existe pas une seule formule applicable à tous les types de bâtiments. Il convient donc de développer un concept total pour chaque projet, élaboré sur mesure pour le bâtiment. Quiconque doit choisir un système de passage, doit prendre en compte différents paramètres:

•  Niveau de protection: un premier critère porte sur le degré de protection désiré. Car chaque solution a ses caractéristiques de protection spécifiques. Il est vraiment important de déterminer le niveau de protection, car la hauteur de l'obstacle à intégrer en dépend.

•  Surface: par ailleurs, la surface disponible (largeur et longueur) est déterminante. Certains systèmes ne sont pas intégrables dans certaines circonstances en raison de l'espace limité.

•  Capacité: quelle est la capacité de passage visée? On doit savoir à l'avance combien de personnes franchiront les appareils aux heures de pointe. Chaque appareil a une capacité de passage par minute et il faut aussi tenir compte de la vitesse du système d'accès choisi.

•  Aspects esthétiques: les architectes (d'intérieur) veulent généralement une exécution minimaliste (petite et étroite) et une grande transparence.

•  Contrôle social: le contrôle social doit également être évalué en fonction de l'entrave physique. Si le bureau est occupé, un passage moins protégé suffit souvent.

•  Budget: dans de nombreux projets, le budget disponible limite le nombre de solutions et ceci semble être souvent le critère décisif.

Etant donné que chaque concept est unique et doit être traité avec l'attention requise, le choix de la solution la plus adéquate se fera de préférence par la concertation entre l'architecte (d'intérieur), le gestionnaire du projet et des spécialistes du côté fournisseur.

TYPES DE PASSAGES

Dans les bâtiments publics, le visiteur que vous êtes, atterrit le plus souvent à un bureau ou comptoir, où est attribuée ou pas l'autorisation de pénétrer davantage dans le bâtiment via le système de contrôle. Dans le cadre de l'Ordonnance flamande sur l'Accessibilité, les portes tournantes et tourniquetsne sont autorisés que siun passage alternatif est également présent (voir encadré).

•  Portes tournantes: pour l'entrée principale, le choix se porte souvent sur des portes tournantes en raison de leur grande capacité de passage et convivialité. Les piscines sont souvent un contexte difficile à cause du public varié (enfants, groupes, mères avec poussettes et utilisateurs en chaise roulante) et de la grande capacité exigée. Ici, une porte tournante protégée peut aussi être une solution appropriée pour l'intérieur. Avec les portes tournantes, l'entrée est aussi totalement cloisonnée, pratique en l'absence de bureau ou d'accueil.

A l'intérieur, les systèmes les plus choisis dans les bâtiments publics sont les tourniquets tripodes (tourniquets bas à trois bras) ou les couloirs ou sas de passage.

• Tourniquets: Les tourniquets tripodes sont un modèle d'entrée de gamme avec un niveau de protection assez faible, leur installation est facile dans chaque intérieur et ils assurent une grande capacité. Les personnes franchis-sent le système une par une et le système bloque après chaque passage. Cependant, les enfants éprouvent parfois des difficultés dans l'utilisation de cet appareil. Les barres métalliques peuvent être remplacées par des battants de verre, ce qui est plus élégant,mais occupe plus de place.
• Couloirs de passage: généralement constitués de deux caissons ou plus avec vantaux de porte intégrés qui s'ouvrent après activation. Dans les versions sans barrière, l'accès non autorisé peut être détecté par des capteurs. Les couloirs ou sas de passage offrent un niveau de sécurité et une capacité supérieures (environ 25 personnes par minute), sont plus esthétiques, mais plus chers et plus imposants.
• Tambours rotatifs de sécurité: offrent la plus haute protection, mais une plus faible capacité de passage, sont moins esthétiques.
• Portails: vantaux de porte (exécutions jusqu'à 1,80 m), qui s'ouvrent par rotation et sont couramment placés à côté ou près d'un bureau occupé. Ceux-ci offrent un passage moins contrôlé, mais peuvent servir de passage accessible ou de passage libre élargi pour les livraisons, p.ex. Couramment intégrés en combinaison avec des corridors de passage.

MATERIAUX

En matière d'exécution, on opte pour l'inox comme matériau durable et facile à entretenir pour la finition des caissons métalliques. Diverses finitions sont possibles pour personnaliser chaque design comme l'aluminium laqué (toutes les couleurs RAL), un logo ou l'intégration d'éléments en bois pour un aspect plus doux. Le vitrage des portillons ou portes est toujours exécuté en verre trempé. Pour les malvoyants, la présence d'un marquage de contraste est importante pour éviter de heurter le verre. Mais si le contrôle d'accès doit être joli, il doit surtout être pratique et sûr.

 

SYSTEMES DE CONTROLE

Pour activer les barrières physiques décrites ci-dessus, un contrôle d'accès électronique est toujours exigé. Dans un bâtiment public, la souplesse d'utilisation prime: le visiteur doit pouvoir s'aider de façon efficace et voir clairement où demander le passage. Bon nombre d'options sont possibles, allant des tickets, badges électroniques (avec ou sans code PIN), codes-barres imprimables aux solutions biométriques (empreintes digitales, scans de l'iris). Malgré l'évidente popularité de la biométrie, celle-ci s'intègre difficilement dans les bâtiments publics en raison de la variabilité du public. Le concept total doit aussi être logique: il n'est pas rentable d'utiliser un système onéreux et pointu tel que la reconnaissance des empreintes digitales sur un tourniquet tripode meilleur marché. Des lecteurs de carte peuvent être intégrés dans l'appareil, ou placés dessus par la suite. Les systèmes se combinent librement selon les besoins et possibilités.

 

INSTALLATION & ENTRETIEN

Lors de l'installation d'un système, on doit aussi tenir compte del'ancrage des caissons dans le sol et du câblage (pour l'alimentation de l'appareil et pour le lecteur de carte) sous le sol. Il ne peut y avoir de chauffage par le sol ou de conduites à l'endroit des caissons. On doit aussi songer à la génératrice de secours ou UPS (uninterruptible power supplies) et au branchement sur la centrale incendie. En cas d'urgence, les portes doivent s'ouvrir automatiquement. Les machines nécessitent aussi un entretien, vu qu'il s'agit d'appareils motorisés ou mécaniques. La fréquence d'entretiens ou de réparations dépend de l'usage intensif. Généralement, un appareil fréquemment utilisé est opérationnel durant quinze à vingt ans. L'environnement des appareils influe fortement sur leur longévité. Le vandalisme est plus fréquent dans le cas d'une baisse du contrôle social.

 

INTEGRATION DANS LE CONCEPT

Comme il n'existe pas de formule miracle intégrable dans tous les projets et concepts, il convient toujours d'élaborer un concept total sur mesure. Plus les architectes songent rapidement à l'implémentation des systèmes de contrôle d'accès dans leur concept, plus le choix et les possibilités sont vastes. Dans un stade ultérieur, les options s'amenuisent et les ajouts sont inévitables. Souvent, les divers parties concernées visent également d'autres exigences: le facility manager veut un site sûr, tandis que l'architecte vise l'aspect esthétique et le maître de l'ouvrage vise surtout un passage convivial. Une première étape consiste à songer à la capacité et aux exigences sécuritaires pour le bâtiment. Lors du dessin du projet, il convient ensuite en fonction de la surface et du budget disponibles 

de choisir les appareils et de prévoir le câblage nécessaire dans le sol. La connexion entre l'enveloppe extérieure et l'intérieur d'un bâtiment est un facteur important dans l'élaboration d'un concept logique. De plus en plus souvent, les immeubles (de bureau) sont pris en leasing, si bien que la fonction du bâtiment n'est pas toujours connue lors de la construction. Prévoir un système le plus universel possible est intéressant dans ce cas, même si des travaux d'adaptation lors d'une réaffectation ne peuvent pas toujours être exclus. ?