les essences de bois reçoivent une classe de durabilité
Le bois de terrasse est exposé aux intempéries et au vent, et doit donc être bien protégé contre la chaleur et le froid ou l’humidité. De plus, il doit être assez solide et résistant à l’usure. En d’autres termes: chaque essence ne satisfait pas aux exigences pour une terrasse.
Quel bois?
Seul le bois ayant une durabilité naturelle élevée, le bois protégé de façon experte (selon le procédé A4.1) ou traité thermiquement entre en considération. Il s’agit surtout du bois dur tropical tel que les padouk, cumaru, ipé, itauba, afzélia, moabi, massaranduba, makoré e.a. Les essences telles que le châtaignier (commun) ou le chêne sont aussi durables. Les variétés de bois de conifères telles que l’épicéa, le pin, le douglas ou l’Oregon pine conviennent aussi aux terrasses, à condition de subir un traitement thermique.
Les bonnes attentes
Tout ceci ne veut pas dire que certaines essences sont bannies. Lorsque le budget joue un grand rôle, cette classe de durabilité interviendra nettement moins et les essences de la classe 4 ou 5 entrent aussi en considération. Il est très important de bien informer le client sur ce qu’il peut attendre ou pas de sa terrasse.
Quelle qualite?
D’éventuelles erreurs dans le bois sont éliminées sur le chantier avec la scie, quoique cela se produise souvent (incognito) au préalable par l’importateur ou distributeur, ce qui épargne pas mal de travail au professionnel. De plus, un premier contrôle de qualité approfondi s’opère par un tel tri.
Cela ne peut pas faire de tort de le demander; il existe des ‘grading rules’ internationales mais le professionnel doit quand même enlever de ses planches les défauts plus petits qui se sont glissés entre les mailles du filet. Le bois uniquement travaillé selon les grading rules internationales sans subir de contrôle de qualité complémentaire est meilleur marché, mais la perte de bois et le le travail sur chantier seront plus importants.
Bois et durabilite

En guise de classification, les essences de bois reçoivent une classe de durabilité, allant de la classe 1 à la classe 5. La classe est déterminée par NBN EN 350-2, qui restitue la résistance naturelle du bois face aux attaques des champignons lignivores. La répartition concerne le duramen, étant donné que l’aubier n’est jamais durable.
En Belgique, la règle veut que seules les essences des classes de durabilité naturelle 1, 2 et 3 peuvent être utilisées sans imprégnation pour applications extérieures. L’aubier n’est pas toléré.
Imprégnation
Sur certaines essences, la formation d’aubier ne peut pas être évitée. Dans ce cas, un traitement C1 contre la pourriture, le bleuissement surfacique et l’attaque des insectes est exigé. Après ce traitement, le bois est ‘imprégné’ et une finition peut bel et bien être utilisée. Pour les classes de durabilité 4 et 5, un traitement C1 est obligatoire, si l’on veut les utiliser comme bois de terrasse. Ce traitement est même obligatoire sur les essences des classes 1, 2 et 3 si l‘aubier est fort présent.
De nombreux offreurs et distributeurs prescrivent dès lors surtout les classes 1 et 2. Ce n’est pas un hasard s’il s’agit généralement de bois dur tropical (p.ex. ipé, padouk, tali, itauba, bangkirai) ou de bambou (même si ce n’est pas une essence de bois). Le bois tendre est plus sensible: des branches hautes peuvent faire des trous dans les planches, ce qui serait dommage.