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LES TECHNOLOGIES NUMériques peuvent réduire les émissions de CO2

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La première étude belge fournissant des chiffres scientifiques sur le potentiel de la technologie numérique pour réduire les émissions de CO2 a été présentée lors d'une conférence de presse à laquelle assistait notamment la ministre de l'énergie, Tinne Van der Straeten

Les technologies numériques peuvent réduire les émissions de CO₂ de notre pays de 10 à 12%. Telle est la conclusion de 'Digital4Climate', la première étude belge à fournir des chiffres scientifiques sur le sujet.

L'étude a été commandée par Agoria, l'organisation patronale des entreprises technologiques, en collaboration avec le cabinet de conseil en gestion Accenture. Les résultats ont été présentés lors d'une conférence de presse à laquelle ont participé des personnalités de différents secteurs ainsi que la ministre fédérale de l'énergie, Tinne Van der Straeten.

POTENTIEL

Le rapport a examiné le potentiel de réduction des émissions de carbone des technologies numériques en Belgique à travers quinze solutions numériques - dont l'intelligence artificielle, l'internet of thing industriel, la simulation et la connectivité, dans quatre secteurs à forte intensité de CO2: l'industrie, la construction, la mobilité et la logistique, le secteur de l'énergie.

digitale technologie
Le rapport a examiné le potentiel de réduction des émissions de carbone des technologies numériques dans le secteur de l'énergie en Belgique

 

SECTEUR INDUSTRIEL

Le secteur industriel est responsable de 29% des émissions de CO2 de la Belgique. L'industrie de transformation représente la part la plus importante. Selon l'étude, les technologies numériques telles que le digital twin, l'intelligence artificielle, l'internet of thing industriel et la simulation et l'analyse peuvent réduire les émissions de CO2 de 3,4 à 4,2 mégatonnes de CO2, soit quelque 10 à 12,3% des émissions totales du secteur. 

Les simulations virtuelles de produits et de processus, telles que le jumeau numérique (une représentation virtuelle qui sert de contrepartie numérique à un objet ou à un processus physique), permettent de modéliser virtuellement la réalité, avec de nombreux avantages en termes d'efficacité et de réduction des émissions de CO2.

Les simulations virtuelles présentent de nombreux avantages en termes d'efficacité et de réduction des émissions de CO2

SECTEUR DE LA CONSTRUCTION

Dans le secteur de la construction, secteur dont l'empreinte est la plus importante, 8,3 à 10,8% des émissions totales de l'industrie du bâtiment peuvent être réduites, principalement grâce au Building Management System (BMS) pour les bâtiments et au Building Information Modeling (BIM) dans la construction. 

Le secteur de l'énergie peut atteindre une réduction du carbone de 12 à 14,5% grâce aux technologies numériques qui catalysent la transition vers l'énergie verte. 

Dans les secteurs de la mobilité et de la logistique, les technologies numériques peuvent permettre d'économiser entre 10,6 et 14,2% des émissions totales du secteur.

Les principaux leviers sont la réduction des besoins de transport, notamment par l'augmentation du télétravail, l'optimisation des modes de transport existants grâce à des systèmes de gestion du trafic intelligents – par exemple, la connectivité des données permet aux trains de mieux anticiper un feu rouge – et la réduction du transport de marchandises grâce, par exemple, à des navires autonomes sur les voies navigables. 

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Grâce à la connectivité des données, les trains peuvent mieux anticiper un feu rouge, consommant ainsi moins d'énergie

Exemples

Lors de la conférence de presse, quelques exemples ont été donnés sur la manière dont la technologie numérique peut concrètement réduire le carbone. Par exemple, chez CNH Industrial Belgium, qui fabrique des machines agricoles, les machines sont d'abord conçues de manière entièrement numérique, ce qui permet d'effectuer de nombreux tests sur ces 'jumeaux numériques' sans avoir à sortir un nouveau prototype de la chaîne de production à chaque fois.

D'autres exemples étaient plus orientés vers l'entreprise: chez Alvance Aluminium, qui fabrique des produits semi-finis pour les industries de l'automobile et de la construction, les temps d'arrêt des lignes de production, par exemple, constituent un défi majeur.

L'entreprise a installé des capteurs pour effectuer une maintenance proactive, ce qui lui a permis d'économiser 7% d'énergie – un grand pas dans un processus commercial très énergivore.

QUELLE RÉDUCTION?

Les émissions de CO2 en Belgique en 2019 étaient de 116,5 mégatonnes. Selon l'étude, ces émissions pourront être réduites de 10,4 à 13,3 mégatonnes d'ici 2030 grâce au déploiement de solutions numériques dans ces quatre secteurs.

Si la Belgique veut se conformer à l'objectif européen 'Fit for 55', un objectif de l'Union européenne visant à réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre d'au moins 55% d'ici 2030, les émissions totales de CO2 dans notre pays devraient tomber à 87 mégatonnes. Selon le rapport Agoria, la technologie numérique peut déjà prendre en charge environ 30% de cette réduction.

Selon le rapport d'Agoria, la technologie numérique peut assurer 30% de la réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030

L'EMPREINTE DU SECTEUR NUMÉRIQUE

 L'empreinte du numérique passerait de 2,8 mégatonnes de CO2 à 2,2 à 2,6 mégatonnes de CO2 grâce à l'amélioration de l'efficacité énergétique du secteur et à la diminution de l'intensité de CO2 du réseau électrique belge. Chaque nouvelle technologie est plus durable que la précédente: le protocole 5G, par exemple, est plus efficace que le protocole 4G, la fibre optique est plus efficace que le cuivre, et ainsi de suite.

 Si l'on tient compte de l'engagement des opérateurs de télécommunications et des centres de données à n'utiliser que des énergies renouvelables d'ici 2030, l'empreinte des réseaux et des centres de données sera réduite de 48% supplémentaires. 

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Si l'on tient compte de l'engagement des opérateurs de télécommunications et des centres de données à n'utiliser que des énergies renouvelables d'ici 2030, l'empreinte des réseaux et des centres de données sera réduite de 48% supplémentaires

programme d'action

Pour beaucoup d'entreprise, le développement durable est bien plus qu'un terme à la mode.  Les entreprises qui s'engagent dans la transition numérique et écologique obtiennent de plus en plus de 'points de durabilité' positifs de la part de leurs clients et acquièrent ainsi un avantage concurrentiel.

Le message de l'étude Digital4Climate est donc le suivant: 'Embrassez la transition verte et numérique'.

La coopération est cruciale, a-t-on déclaré lors de la conférence de presse. C'est un écosystème qui permet la plus grande réduction de CO2. Les gouvernements, les entreprises et les citoyens doivent travailler ensemble pour atteindre les objectifs climatiques.

Le gouvernement a donc été appelé à mettre en place des programmes numériques, afin que non seulement les 'early adopters' soient impliqués dans la transformation numérique, mais aussi l'ensemble du secteur privé.

La durabilité comme idée de base

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Ministre fédéral de l'énergie Tinne Van der Straeten

De plus, au sein même des entreprises, il faut que tout le monde embarque dans l'aventure, a-t-on dit. Le changement est souvent très difficile, mais si chaque employé pense à la durabilité lorsqu'il prend des décisions, beaucoup de choses sont possibles.

Gouvernement

"Ce que nous devons faire encore mieux de la part du gouvernement, c'est combiner le 'brain power' des entreprises avec le 'decision power' afin de pouvoir avancer ensemble", a déclaré le ministre de l'énergie, Tinne Van der Straeten. "De plus, la normalisation est une chose que nous sous-estimons encore. Par exemple, il devrait être logique que chaque station de recharge installée soit également intelligente. Mais nous continuons à installer des bornes de recharge non intelligentes."

"En soi, je suis favorable à la tarification dynamique de l'énergie en tant que telle. En période de prix élevés de l'énergie, ce n'est pas un message évident – c'est précisément la raison pour laquelle nous devons travailler encore plus sur le fait de décharger l'autre, les larges partenariats et un cadre d'investissement positif. Nous devons nous pousser en avant les uns les autres."

CONCLUSION

Le changement climatique est un problème sans précédent. En fournissant des chiffres, Agoria souhaite inciter les entreprises à mettre en œuvre les 'meilleures pratiques' afin de réduire leurs émissions. La conclusion? Beaucoup de choses sont possibles, mais nous devons travailler ensemble – dans tous les domaines.

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Écrit par Florus Tack
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